À l’occasion du centenaire de sa naissance et en écho à l’exposition du musée des Confluences, cet ouvrage rétrospectif témoigne d’une oeuvre foisonnante et du regard singulier, empathique que Marc Riboud porte sur le monde. Il présente des images inédites, notamment ses toutes premières réalisées dans les Alpes dès les années 1940 et d’autres prises dans les rues de New York au début des années 1950. Des photographies réalisées lors de ses voyages qui le mènent de l’Orient à l’Alaska, à celles des années 2000, presque picturales, elles révèlent toute la force de composition et l’harmonie des formes qui se dégagent des images de ce photographe d’exception.
Au long cours
Trouver un ordre dans le désordre, marcher pour regarder et garder l’oeil ouvert à toutes les surprises : Marc Riboud arpente pendant plus de soixante ans la planète. De la vieille Europe des années 1950, avec ses banlieues ouvrières et ses bals populaires, aux paysages de la lointaine Asie, en passant par les plaines gelées de l’Alaska ou les déserts de la Chine, le photographe saisit « l’image juste ». Originaire de Lyon, Riboud entame à trente ans son grand voyage à travers le monde : Grande-Bretagne, Turquie, Afghanistan, Inde, États-Unis, Cuba, Vietnam, Russie, Alaska… Comprendre le monde requiert une observation attentive et pour se forger une opinion, le photographe se rend là où les sociétés bougent : grève des dockers en 1954 en Grande-Bretagne, Algérie lors de son Indépendance en 1962, Nord Vietnam en 1975, foules de la révolution islamique en Iran en 1979, sans oublier les métamorphoses de la Chine, du Ghana, du Japon… « La photographie ne peut pas changer le monde, mais le montrer quand il change », soulignait-il. Ses images sont autant de rencontres avec d’autres peuples, que des invitations à découvrir la beauté de l’ailleurs.
Au fil des routes poussiéreuses ou enneigées s’esquissent une science des cadrages, une recherche de l’harmonie. « Je tire mon chapeau au Marc géomètre et sensible », salue son ami Henri Cartier-Bresson.
Pour éclairer ce parcours visuel, plusieurs planches-contacts ouvrent l’ouvrage et nous donnent quelques clefs sur son approche du sujet. Un texte, conçu comme un poème, du journaliste et écrivain, Éric Fottorino, raconte à la fois la vie et l’oeuvre, complété par une biographie illustrée.
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