Pour la sortie de Fleurs du mal, croisement ténébreux entre l’œuvre d’Antoine d’Agata et du poète Charles Baudelaire édité par The Eyes Publishing, nous invitons le photographe à La Comète pour une signature le mercredi 15 décembre, de 19h à 21h. Commandez dès à présent votre exemplaire dédicacé !
Pour Charles Baudelaire, le medium photographique ne sera longtemps pas un art mais un simple moyen technique de représentation du réel. Comme un contrepied à Baudelaire, d’Agata retravaille ici ses propres photographies par l’intervention digitale pour retourner à la gravure, comme pour passer du pixel au trait de l’époque.
Dans ce livre, Antoine d’Agata pousse la photographie dans ses retranchements, se défait du médium pour revenir au brut. Les textes de Charles Baudelaire dialoguent dès lors avec des photographies devenues gravures par l’usure, la manipulation, où les corps se mélangent pour laisser place à la poésie du corps.
L’ouvrage reprend l’édition originale non censurée du recueil de Baudelaire accompagnée de ces étranges impressions gravées de d’Agata. Présent et passé s’y superposent. Comme un jeu de transparence que présentera la trame d’une image sur la couverture. Dans cet ouvrage Fleurs du Mal, Baudelaire fait figure de flâneur, de spectateur du monde qui l’entoure, des transformations urbaines, quand d’Agata incarne la photographie, la vie et se réapproprie l’espace de la ville par le geste.
Deux personnalités se rencontrent ainsi, à l’occasion des 200 ans de la naissance de Charles Baudelaire. Deux artistes qui auraient pu se fréquenter, débattre, se confronter.
Pour d’Agata, Baudelaire laisse un héritage qu’il faut pousser pour prolonger sa propre réflexion.
L’artiste intervient en bordure des poèmes de Baudelaire par des réflexions personnelles et des citations empruntées à ses penseurs de prédilection, descendants de la pensée de Baudelaire : Walter Benjamin, Guy Debord ou encore Georges Bataille.
Apposées à la verticale des poèmes, ces interventions manuscrites s’affirment tout en laissant au texte original son espace propre. Un deuxième sens de lecture est ainsi proposé au lecteur entre le texte de Baudelaire et l’interprétation donnée par d’Agata par les mots autant que par les gravures.
Il existe quatre couvertures possibles pour cette édition courante.
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