À l’automne 1994, Gilles Favier photographie en électron libre autour du tournage de La Haine. Sollicité quelques semaines avant par Mathieu Kassovitz, il était venu documenter le cadre du film. Le scénario, le contexte, les habitants de la Cité recrutés comme figurants, sont autant de signes qui lui font pressentir que quelque chose d’important est sur le point de se passer.
Il obtient l’accord de la production pour venir documenter chaque jour des huit semaines de tournage et sa réception dans la cité.
En mai 1995 sort le film, qui se hisse en tête du box-office, comptabilisant plus de 2 millions d’entrées et devenant un mythe pour une génération et les suivantes.
Avec Les Graphistes Associés (Vincent Perrottet), les images de Gilles Favier s’exposent à la Villette mêlant textes et citations, sous forme de
bloc d’images à emporter. Nous sommes en 1995 :
« Bientôt pour faire sauter des hamburgers chez Mac Donald, il te faudra un diplôme d’aéronautique »
– un jeune Noir du ghetto de Chicago
« Les statistiques sont formelles : il y a de plus en plus d’étrangers dans le monde. »
– Pierre Desproges
Vingt-cinq ans plus tard, à la demande de Mathieu Kassovitz, Gilles Favier exhume ses 220 rouleaux de films photographiques. Vincent Perrottet s’en saisit pour composer le livre-anniversaire d’un film qui ne fait pas son ¼ de siècle et résonne chaque jour avec l’actualité.
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