Crédits photos (ordre d’apparition):
1. Flood Victims, Louisville, Kentucky, USA – February 1937. © Margaret Bourke-White / The LIFE Picture Collection / Shutterstock
2. Anna Atkins, Dictyota dichotomain the young state; and in fruit [Dictyota dichotomain jeune ; et en fruits], 1850, tiré de Photographs of British Algae: Cyanotype Impres- sions, vol. I, 1843-1853 1849-1850, cyanotype sur papier, 26 × 21 cm, New York, Public Library. © Spencer Collection, The New York Public Library. The New York Public Library Digital Collections. 1849-11 – 1850-06.
3. Virginia Oldoini, comtesse de Castiglione, avec la collaboration de Pierre-Louis Pierson, Scherzo di Follia [Plaisanterie de folie], vers 1863-1866, épreuve sur papier albuminé à partir d’un négatif verre au collodion, 18,8 x 12,5 cm, New York, Metropolitan Museum of Art. © The Metropolitan Museum of Art, New York. Gift of George Davis, 1948. Accession Number : 48.188
“Femmes à toutes mains, femmes petites mains, femmes réduites au silence pendant des décennies même quand elles créaient : on connaît désormais les rouages du processus implacable d’invisibilisation des femmes dans le monde de l’art et dans le monde en général. Mais ce qui est singulier dans cet art majeur qu’est la photographie c’est que, justement, et depuis son origine, il a été considéré, et en premier lieu par son inventeur, comme une activité si simple qu’elle pouvait être à la portée des femmes et des enfants.” – Laure Adler
Le métier de photographe a toujours été ouvert aux femmes car il n’était pas normalisé, c’était une profession jeune, instable, pas forcément prestigieuse ou excluante. Dès le XIXᵉ siècle, de nombreuses femmes s’emparent de la photographie naissante. Présentes dans tous les domaines, de l’art au journalisme en passant par la mode, la science ou la publicité, elles se heurtent pourtant trop souvent à un manque de reconnaissance et de visibilité. Laure Adler les met à l’honneur à travers une sélection de choix personnels, réunissant des pionnières incontournables, des figures oubliées et de jeunes découvertes. Certaines s’engagent en politique ou dans le militantisme féministe, d’autres s’aventurent sur les terrains de guerre ou rompent avec les normes et les conventions. Toutes prennent des risques, s’émancipent des cadres établis et inventent des formes inédites, de nouvelles façons d’être et de travailler.
Ces femmes sont « dangereuses » parce qu’elles remettent en cause les attentes et les présupposés entourant leur profession et leur statut : elles nous invitent à imaginer de nouveaux mondes.
Clara Bouveresse est historienne de la photographie, enseignante à l’université Paris Est-Marne la Vallée, et autrice chez Flammarion de l’Histoire de l’agence Magnum.
Laure Adler, journaliste, historienne, écrivaine, est spécialiste de l’histoire des femmes et des féministes au xixe et au xxe siècles. On lui doit de nombreux ouvrages, dont plusieurs biographies (de Marguerite Duras ou Hannah Arendt notamment), des essais, un roman, Immortelles (Grasset, 2013), célébrant l’amitié féminine, ainsi que des entretiens avec Etel Adnan, La Beauté de la lumière (Seuil, 2022). On lui doit, aux éditions Flammarion, la collection « Les femmes qui… ».








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