En imprimant avec un banal photocopieur des dizaines de photographies de New York en couleurs négatives, assemblées ensuite en petites maquettes, puis re-photographiées en studio sur film positif couleur, avant d’être tirées sur papier négatif couleur ; Baptiste Rabichon obtient des images étranges, où positif et négatif s’entremêlent. D’étranges scènes où le décor (maquettes en papier) semble plus « réaliste » que ce qui l’habite (objets, modèle vivant…).
C’est à travers le prisme de cette friction où image et réalité paraissent se confondre qu’il s’attelle à construire de nouvelles images possibles de New York, ville du XXe siècle par excellence. S’y côtoient aussi bien l’image qu’il s’en est fait par le cinéma, la photographie, la littérature, la musique (mises en scène faisant référence plus ou moins explicitement à des films comme King Kong et Metropolis ou au travail de Berenice Abbott par exemple) que ce qu’il en a réellement rapporté (les décors sont intégralement construits avec des photographies prises sur place lors des séjours que Baptiste Rabichon a pu faire à Manhattan).
Ou comment, à travers cette nouvelle technique photographique (qu’il a mise au point pour palier la disparition du célèbre papier Cibachrome), tenter, dans une histoire aussi vaste que celle de la photographie new-yorkaise, d’inscrire un nouveau travail sur cette ville si fantasmée, à la fois réelle et image d’elle-même. Manhattan Papers rassemble ces expérimentations lors de la résidence PICTO LAB / EXPÉRIMENTER L’IMAGE au sein d’une édition limitée à 100 exemplaires, accompagnée d’un tirage numéroté et signé
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